"L'absentéisme est un fléau et les solutions actuelles pour y
remédier ne fonctionnent pas." Déplorant ce constat, Xavier Darcos a annoncé le
recrutement de 5.000 agents pour alerter les familles sur l'absence de leurs
enfants à l'école. "De plus en plus d'élèves sont absents de manière régulière",
déplore le ministre de l'Éducation nationale dans une interview jeudi au Figaro , précisant
que "l'absentéisme mène au décrochage, qui conduit à l'échec scolaire, lequel
mine l'insertion professionnelle et sociale des jeunes".
Ces agents,
recrutés sous forme d'emplois aidés dans le cadre du plan de relance, dépendront
de l'Éducation nationale et commenceront leur mission en mars dans 215 quartiers
en difficulté. Ayant une fonction de médiateurs de la réussite scolaire, ce
"seront des personnes qui connaissent les quartiers et les familles". "C'est
important, car, géographiquement, les écoles, collèges et lycées de l'éducation
prioritaire sont plus touchés que les autres. Ils seront opérationnels dès le
mois de mars pour remplir leur mission", a souligné Xavier Darcos.
"Une réforme pas du tout appropriée" pour Aubry
Une
réponse "pas du tout appropriée à ce qu'on attend aujourd'hui de l'école" pour
la première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry, qui a réclamé "des
enseignants formés avec des classes moins nombreuses". "Une fois de plus, on
veut montrer du doigt l'école, comme on le fait avec l'hôpital. On commence par
les mettre en déficit, par retirer des postes et, ensuite, on explique que c'est
à cause d'eux que ça ne marche pas", s'est indignée la patronne du PS.
Cette mesure intervient alors que la colère gronde dans les étages de la
maison Éducation nationale. Après les nouveaux programmes, la réorganisation de
la semaine et les suppressions de postes, les évaluations cette semaine en CM2
ont encore accru la défiance des enseignants du primaire à l'égard du
gouvernement. Refus de centaines de maîtres d'école d'organiser l'aide
personnalisée, désobéissance pour les évaluations en CM2, occupations d'écoles
par des parents, grève prévue le 29 janvier après celle du 20 novembre qui avait
réuni au moins un maître d'école sur deux : le mécontentement prend des formes
multiples. Mi-décembre, confronté à la contestation des lycéens et au risque
d'un embrasement, Xavier Darcos avait décidé de reporter d'un an sa réforme du
lycée comme l'avait révélé lepoint.fr.
Le ministre
de l'Éducation Xavier Darcos avait annoncé le 1er septembre que des stages
d'anglais gratuits seront proposés aux lycéens volontaires pendant les vacances
de février, de Pâques et d'été. Lors de son passage à Strasbourg, le 4
septembre pour l'inauguration de l'École européenne, le ministre avait évoqué
ces stages en insistant sur l'importance de l'allemand. Ainsi en Alsace, les
lycées de l'académie de Strasbourg proposeront lors des vacances de février (21
février au 8 mars) des stages d'anglais, mais aussi d'allemand.
Ces stages se dérouleront sur une semaine à raison de trois heures par jour
pendant cinq jours pour renforcer l'apprentissage oral. Les élèves
travailleront la compréhension et la pratique orale, la prononciation,
l'intonation... Ils seront répartis dans des groupes de niveau de compétences.
Ils seront encadrés par des enseignants volontaires rémunérés en heures
supplémentaires, des assistants d'anglais et éventuellement des locuteurs
natifs. Les élèves et leurs familles seront informés par les chefs
d'établissement.
En outre, des ateliers de pratique de l'anglais et de l'allemand oral seront
proposés aux collégiens dans le cadre de l'accompagnement éducatif, un
dispositif déjà en place dans certains collèges d'Alsace.
J.F.C.
Les déclarations du ministre n'y auront rien changé : au lendemain d'une journée de mobilisation nationale, les lycéens ont amplifié leur mouvement jeudi. Partout en France et dès le début de la journée, des blocages ont eu lieu dans de nombreux lycées et des cortèges organisés dans des dizaines de villes.
Comme depuis le début de la semaine, l'ouest et le sud de la France ont semblé les plus mobilisés. Les plus gros rassemblements ont eu lieu à Rennes (3.500), Quimper (2.000), Nantes (1.500) et Caen (1.000) mais d'autres actions ont été obervées à Landerneau, Quimperlé et Concarneau (Finistère), Saint-Brieuc et Loudéac (Côtes d'Armor), Redon (Ille-et-Vilaine), Le Mans (Sarthe), Vire (Calvados), Vannes (Morbihan) ou Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). En Vendée, 600 à 800 lycéens ont tenté de perturber l'inauguration de la ligne TGV Paris/Sables d'Olonne.
Dans le sud, les principales actions lycéennes ont eu lieu à Marseille, Aix-en-Provence, Salon-de-Provence, Martigues (Bouches-du-Rhône) ou encore Cavaillon (Vaucluse). Au nord, un millier de lycéens ont défilé à Amiens (Somme) et à peu près la moitié à Lille (Nord).
Mais comme les jours précédents, des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre ont éclaté dans plusieurs villes. A Brest, où le mouvement semble particulièrement tendu, de nouveaux incidents ont éclaté entre jeunes et forces de l'ordre. Des grenades lacrymogènes tirées par les CRS ont atterri dans la cour d'un lycée. Dans les Bouches-du-Rhône, quatre lycéens ont été interpellés en marge d'une manifestation à Vitrolles. A Nîmes, une proviseure de lycée a été violemment agressée lorsque des jeunes tentaient de bloquer l'entrée du lycée. Le rectorat a annoncé son intention de porter plainte.
Pourtant, tôt jeudi matin, le ministre de l'Education a bien tenté de rassurer les lycéens et leurs parents. Un peu plus d'un an après avoir évoqué l'idée d'un baccalauréat unique, Xavier Darcos a notamment assuré sur RMC que «le baccalauréat restera ce qu'il est».
Face à la grogne lycéenne montante, le ministre a également promis que les trois filières actuelles (scientifiques, littéraires et économiques et sociales) ne seront pas supprimées. «On les appellera peut-être différemment, mais il y aura toujours ces dominantes là, a-t-il affirmé. Je ne prévois pas de mutation brutale.»
«Réformer le lycée sans réformer le bac, ça n'a pas vraiment de sens, répond avec scepticisme Lucie Bousser, présidente de l'Union nationale des lycéens (organisation majoritaire, classée à gauche), contactée par lefigaro.fr. Nous, nous voulons bien que le bac soit réformé, mais il faut que cela se fasse dans le temps et dans la concertation.»
Quant à la réforme de la classe de seconde, cible actuelle du mouvement lycéen, le ministre ne s'est pour l'instant exprimé que peu ou prou. Xavier Darcos a dit regretter «la désinformation et les bobards», et s'apprête à écrire aux parents d'élèves de troisième pour expliquer sa réforme. Les parents «verront en particulier que ceux qui s'inquiètent (…) d'une diminution de l'offre éducative se trompent.»
«S'adresser aux parents, c'est une très bonne initiative. Mais il faut surtout s'adresser aux élèves. On est quand même les premiers concernés !», souligne l'UNL, qui doit désormais patienter jusqu'aux précisions du ministre quant à la réforme de la seconde. Des précisions attendues mardi mais d'ores et déjà, l'Union nationale des lycéens appelle à une nouvelle mobilisation nationale le jeudi 18 décembre.
Quant aux vacances de Noël qui approchent, «ça va faire une pause et ça repartira de plus belle à la rentrée!», assurait mercredi au figaro.fr Anthony Evennou, secrétaire général de l'UNL.
Actualité publiée le jeudi 6 novembre 2008.
Rédigée par Net-iris et classée dans le thème Droit Administratif.
Le
Gouvernement souhaite améliorer la politique de remplacement des
enseignants (absents pour maladie, congé maternité, formation, etc.) et
propose pour cela de créer une agence nationale. Actuellement, le
ministère de l'éducation nationale dispose d'un potentiel de
remplacement important de l'ordre de 50.000 postes d'enseignants.
Toutefois, l'organisation actuelle ne permet pas de mobiliser plus de
80% de ce potentiel.
Afin d'améliorer le dispositif de
remplacement des enseignants, le ministre de l'Education nationale,
Xavier Darcos, propose quelques adaptations du dispositif
d'anticipation des absences, afin de mieux prendre en compte les causes
d'absence prévisibles des enseignants (congé maternité, congé
formation) et de mobiliser un enseignant remplaçant si possible avant
le premier jour de l'absence.
D'autre part, il envisage
d'assouplir les contraintes administratives qui limitent actuellement
l'efficience des dispositifs de remplacement (par exemple en repoussant
au-delà de début octobre, la date limite pour élaborer le protocole de
remplacement, ou encore en mettant en place un dispositif
d'informatisation des données et de télétransmission des absences,
voire même en modifiant la limite fixée à 2 semaines entre les courtes
et les longues absences).
Enfin, il prévoit d'utiliser le
potentiel de remplacement de la manière la plus dynamique possible,
avec un éventuel redispatchage des affectations.
Pour atteindre
ces objectifs, une Agence nationale du remplacement, administration de
mission dotée d'une vingtaine de personnes, sera mise en place afin
d'être opérationnelle pour la rentrée 2009, a précisé le ministre dans
un communiqué.
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