« L’éducation bilingue dès la maternelle, une chance pour votre enfant » : si le slogan n’a pas changé, la documentation que le conseil général destine aux parents du Haut-Rhin a été réactualisée.Depuis hier, la mission Langue et culture régionales a mis en ligne une version de sa communication dédiée, où elle rappelle les nouveautés introduites par l’Éducation nationale, comme la 5 e heure d’allemand en 6 e, réservée à la langue et à la culture régionales. Elle donne aussi un coup de projecteur sur la pratique de l’immersion avec l’association ABCM Zweisprachigkeit ou « rafraîchit » son panel de témoignages sur les bienfaits du plurilinguisme. Signe que, même en pleine période de vacances, le Département ne perd pas de vue l’objectif d’un développement du nombre d’élèves dans l’enseignement extensif (3 heures par semaine) ou intensif (13 h par semaine) de l’allemand. Un objectif que le conseil général poursuit avec les autres collectivités alsaciennes, liées en cela avec l’État par une convention.
Dès les premières lignes de l’argumentaire, les auteurs rappellent que « dans notre région frontalière, 70 % des offres d’emploi exigent ou souhaitent l’allemand […], sans compter l’emploi dans les pays voisins ». Tout est dit. Encore que, de plus en plus, les promoteurs de cette politique linguistique insistent aussi sur la « familiarisation avec le dialecte » que celle-ci peut « éventuellement » permettre.
Mais c’est surtout vers septembre-octobre que le Département déploiera à nouveau son principal effort de persuasion auprès des familles : en utilisant (avec autorisation de la Commission nationale de l’informatique et des libertés) les renseignements du carnet de santé, mis à jour après la visite postnatale du 9 e mois, il enverra, à tous les parents d’enfants de deux ans, une circulaire attirant leur attention sur l’intérêt d’inscrire le futur élève dans une maternelle bilingue.
L.M.
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du Jeudi 16 juillet 2009 |
Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a assuré mercredi à l'Assemblée nationale que le gouvernement ne remettait pas en cause l'école maternelle à partir de trois ans. "Pour la maternelle entre trois et six ans, il n'y a aucune remise en question de la part du gouvernement", a-t-il déclaré, en réponse au député PS de Paris Daniel Vaillant. "Vous cherchez, je crois, de fausses polémiques. Il n'a jamais été question de supprimer l'école maternelle", a ajouté le ministre. "Nous ne la supprimerons pas, parce qu'elle accueille 800.000 enfants de trois à quatre ans, que ce soit dans le public, l'immense majorité, mais aussi dans le privé. Au total, ce sont sur les trois années de maternelle 2,5 millions d'enfants qui sont accueillis et c'est une structure d'accueil très importante qui nous est enviée, M. Vaillant, par beaucoup de pays en Europe. Il n'est donc absolument pas question d'y renoncer", a-t-il dit. "Pour vous montrer la détermination et l'attachement du gouvernement sur ce sujet, je voudrais vous indiquer que le taux d'encadrement moyen, c'est-à-dire le nombre moyen d'élèves par classe en maternelle a même été amélioré", passant de "26,1 élèves par classe en 2005/2006" à "25,8 en 2007/2008", a-t-il affirmé. Avant l'âge de trois ans, "il existe des pistes de réflexion et de travail, lorsque c'est nécessaire", a reconnu M. Chatel, notamment les jardins d'éveil, des structures payantes envisagées par la secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano. A ce moment de l'intervention de M. Chatel, plusieurs députés PS favorables à la scolarisation des deux à trois ans en maternelle ont bruyamment manifesté leur désaccord avec le ministre. |
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