Ce tronc commun devrait représenter 60 % des cours. Le reste serait divisé en deux types de modules, détaille le journal : "les 'exploratoires' (25 % du total) et ceux 'd'accompagnement' (15 %)". L'année scolaire serait par ailleurs découpée en deux semestres au lieu de trois trimestres. A la fin du premier semestre, les élèves pourront changer de module, ce qui constitue, pour le JDD, "une révolution : la fin du programme figé pour l'année entière". Autre piste qui devrait être suivie par M. Darcos : rendre le redoublement "anecdotique", alors qu'aujourd'hui 15 % des élèves de seconde redoublent chaque année.
HISTOIRE-GÉO ET MATHS EXCLUES DU TRONC COMMUN
Le projet, qui a pour principal artisan le recteur d'Aix-Marseille, Jean-Paul de Gaudemar, prévoit également de limiter le volume hebdomadaire de cours à 27 heures, en seconde comme en première et en terminale. "Actuellement, les élèves ont entre vingt-huit et trente-cinq heures de cours", rappelle le JDD. D'après le journal, "les syndicats jugent l'hypothèse 'inadmissible' et craignent qu'un tel allégement des emplois du temps ne serve à justifier la politique de réduction du nombre d'enseignants".
Les élèves de première et de terminale – pour qui la réforme devrait entrer en vigueur respectivement en 2010 et 2011 – verront eux aussi leur enseignement découpé en trois parties. "La proportion actuellement retenue est de 45 % (tronc commun), 45 % (modules exploratoires), 10 % (modules d'accompagnement), écrit le Journal du Dimanche. L'histoire-géographie et les mathématiques disparaîtraient du tronc commun mais pas la philosophie, qui pourra être débutée (en option) dès la première".
"Un élève pourrait donc ne plus faire de maths après la seconde !", note le JDD. Quant aux filières scientifique (S), économique et sociale (ES) et littéraire (L), trop déséquilibrées – surfréquentation en S, pénurie en L –, "elles tombent aux oubliettes", écrit le journal, remplacées par quatre "dominantes" (humanité et arts, sciences, sciences de la société, technologie). Le droit ferait lui, pour la première fois, son apparition au lycée.