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Titre du blog : Lus dans la presse pour vous
Auteur : apepa
Date de création : 03-09-2008
 
posté le 03-09-2008 à 22:58:06

Les parents dans la rue

Les parents dans la rue

La rentrée scolaire s'est faite à Marckolsheim sur l'air de « Des instits pour nos enfants » et autres slogans scandés par les parents d'élèves. Parmi leurs revendications, la création de deux postes dans les écoles maternelle et élémentaire et la décharge complète de l'enseignante placée au poste de directrice de l'école élémentaire.

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Victor, 5 ans, a du mal à comprendre sa rentrée scolaire. « Ce matin, on commence par une marche pour s'entraîner », lui explique sa maman. Matthieu, 3 ans et demi, rentrera l'après-midi : « Ce matin, je manifeste. Je sais plus pourquoi. » Pour Laurent Marcotte, tête de liste Apepa (association des parents d'élèves de l'enseignement public en Alsace) de l'école maternelle Silberman, c'est évident. « La problématique aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas assez d'enseignants en maternelle. A Silbermann, il y a 87 enfants inscrits pour trois postes dont un à 50 %, un à 90 % qui est la directrice et un à 100 %. En plus, en cours d'année, il y a toujours des élèves qui se rajoutent. Notre revendication, c'est la création d'un poste et si possible, l'ouverture d'une nouvelle classe. »

« Si nous n'avons pas ce demi-poste,
les CE2 risquent de passer à 33, voire 35 élèves »

 L'école maternelle n'est pas la seule concernée par la manifestation des parents d'élèves de Marckolsheim. Les problèmes d'effectifs existent également à l'école élémentaire, éclatée en deux sites - Jules-Ferry et Brant - situés de part et d'autre de la commune. « Il y a 315 enfants pour 13 classes plus un Rased (réseau d'aide spécialisée aux élèves en difficulté), considéré comme une classe ouverte, résume Thierry Koch de l'Apepa. Il manque un professeur qui n'a pas été nommé. »
 Les parents désirent obtenir un demi-poste correspondant à la décharge complète de Françoise Masson, nommée au poste de directrice de l'école élémentaire (*) et un demi-poste en français pour la classe bilingue. « Si nous n'avons pas ce demi-poste, les CE2 risquent de passer à 33, voire 35 élèves. »
 « Nous avons rencontré l'inspectrice de l'Éducation nationale à Sélestat lundi pour lui dire le peu d'intérêt que portait l'Éducation nationale à notre cause, ajoute Laurent Marcotte. Mercredi, la commission technique paritaire départementale se réunira et les derniers professeurs disponibles connaîtront leur affectation. Si nous n'avons pas gain de cause, nous continuerons notre action. »

« Nous avons beaucoup de chances d'obtenir gain de cause »

 Il est 8 h 30 quand le cortège de parents d'élèves part de l'école Silberman, banderoles en avant, criant dans les rues le slogan « Des instits pour nos enfants ». Parmi les manifestants se trouvent le maire et une grande partie du conseil municipal. La mairie prend ce problème très au sérieux.
 Cet été, une réunion a été organisée avec les parents d'élèves, notamment en ce qui concerne la semaine de quatre jours et les modifications d'horaires. « J'ai été très surpris de voir que tous les parents étaient là, remarque Frédéric Pfliegersdoerffer. C'est le signe de l'inquiétude des parents par rapport à cette rentrée. »
 Le maire ajoute avoir été « sérieusement échaudé par les déclarations du ministre de l'Éducation nationale pour lequel "les élus n'ont qu'à se débrouiller". Mais les élus ont travaillé ! L'Éducation nationale n'a pas fait son travail avec la même célérité. Ce n'est pas une question de clivage politique, insiste-t-il. J'ai assisté à la réunion de l'association des maires du Bas-Rhin, et les réactions étaient unanimes. »
 Le cortège serpente dans les rues de Marckolsheim pour atteindre l'école Brant. Gwenaël, sur les épaules de Gus, son papa, trouve qu'une manifestation, « c'est rigolo, mais ça fait mal aux oreilles ». Cela permet de se faire entendre en tout cas.
 L'inspectrice de l'Éducation, Cathy Charvet, fait son entrée à l'école Brant après avoir compté les élèves à l'école maternelle. Les délégués des parents d'élèves la suivent. Ils ressortiront de cette réunion improvisée une demie heure plus tard. « Nos revendications vont être proposées en commission paritaire. Nous avons beaucoup de chances d'obtenir gain de cause, dit Thierry Koch. Mais pour la décharge complète de la directrice, tout dépendra des moyens qui restent à l'Éducation nationale. » « C'est une sorte de réponse », ironise Gilles Weber.

 

J.-F. T.

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(*) Un directeur est automatiquement déchargé à partir du moment où son établissement comporte quatorze classes.
Édition du Mer 3 sept. 2008